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Not Another Arty Music Blog
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22 octobre 2006

La nuit m'attend - Louis

Oh, un prénom !

Mauvais présage dans notre paysage musical.

Lorsque tu es un prénom cela signifie que A) tu es un "fils de" cherchant désespérement à percer et qui cache son nom de famille de façon à mieux le faire valoir,ou B) tu sors du goulag audiovisuel de tiéfouane.

But no, loin des Jenifer, Patxi et consorts, Louis devient un prénom familier à mes oreilles en 2003 quelques temps après un certain... Raphaël. Il vient de sortir son premier album, ses clips passent à des heures où une jeune fille respectable ne devrait pas être debout, et vlatipa que son cédé arrive sur mon lecteur par impulsion.

Et d'apparence en apparence il a volé vers un incomparable second album : La nuit m'attend.

Car oui, l'apparence a joué un grand rôle dans cette jeune carrière et le joue encore.

Car oui, Louis est beau. Fait incontestable et incontesté. Mais là encore, même si ça rameute les foules, ça ne créé pas de talent.

Voila, je vais vous parler d'un type qui a débarqué dans la musique avec un piano et une voix, des textes et des notes, un prénom et un visage.


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"La nuit m'attend" donc, charmant programme quand on a quelques notions de l'univers de la bête, la nuit, oui, mais comme disait Louise Attaque "les nuits parisiennes", surtout.

Etrangement, le dernier né est bien moins noir que son prédécesseur, on peut même parfois, apercevoir au loin une once d'optimisme se profiler.

Mais attention, n'amalgamez point, ce n'est pas un éniéme Vincent Delerm que je vous décris (il déteste sa musique au moins autant que moi, par ailleurs), je vous décris un humain au cerveau bombardé qui arrive à tout nous faxer.

Journal d'un être attaqué de toutes parts, assailli par une vie parfois peu intelligible. Alors oui, les textes sont obscurs sûrement, mais pas dans le fond, dans la forme. Pas du capillotracté, seulement... de la poésie.

Estampiller un artiste de poéte le place sans doute hors de toute critique objective mais le met directement dans la gueule des réticents.

Mettre en musique un poéme de Rimb' est un réflexe de poéte.

Et donner à son album le titre d'une chanson où il déclame : "Je vais nous pendre aux étoiles, aux néons, aux corps qui s'affalent, à siffler sur ces trottoirs puant, à chanter "la nuit m'attend, la nuit m'attend" (...) Embrasse moi Minuit." l'est tout autant.

Louis, vous l'aurez peut-être compris, est ma muse. Plus qu'un simple poéte. Le fait qu'il utilise le français déjà, m'a redonné espoir en cette langue dont je doutais qu'on puisse encore en faire quelque chose dans la musique. Plus loin, dans cette attitude, cette posture qu'il n'a pas forcément choisi d'assumer, cette inconscience du type qui arrive avec juste un prénom, des cheveux dans les yeux, qui vous balance que ses paroles sont un peu niaises sur cette chanson mais que bon, à sa décharge, elle a été écrite sous petites pillules roses de la nuit au lendemain :

"T'as du soleil plein le coeur, la poitrine gonflée de bonheur, du soleil, du soleil plein les poches, c'est bon même si c'est un peu moche, fais moi gouter un peu de joie, par la bouche moi aussi je crois, tu sais j'en veux du rose bonbon, me paumer dans la nuit sans fond." (Toum Toum Toum)

Alors abrégeons sur les défauts visibles de cet album (qui en a nettement moins que le premier qui en était bourré -mais ce sont ces albums là qui vous écorchent le plus, non ?-), question de moyens aussi. Suffit de voir le packaging du premier et celui du dernier, simple au double.

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[Photos -floues- provided by Powpy]

Même s'il y a réinvention d'un album sur l'autre, les titres eux se succédent sans se supplenter les uns aux autres, il faut creuser chaques textes pour discerner l'âme de chaque chanson, les choeurs sont toujours légérement trop omniprésents pour qu'on capte tout de suite toutes les subtilités.

A part une bombe comme "la nuit m'attend", ce qui s'appelle communément un "tube", on ne retient pas quelque chose en particulier, ce qui fait un peu "album d'ambiance" si on est pas sensible au talent du monsieur. Bien sûr, il y a un effort d'éclaircissement, de refroidissement d'un univers si bouillant qu'il ne laissait pas rentrer facilement ses visiteurs, mais toujours ce quelque chose qui fera rechigner les moins avertis.

On pourrait aussi, et je me surprends moi même, lui repprocher un manque d'originalité, c'est sûr c'est du jamais entendu (enfin si avec "Opium fumée de rêve", on est dans le déjàvu so chic), mais ses références sont tellement présentes qu'il incarne un melting pot de tout les gens qui lui ont fait tourner la tête. Ses muses à lui sont Romy Schneider, Maryline, Artaud, Modigliani (Comment me demander d'être objective sur un type qui aime Modigliani ?), James Joyce... et question musique Lou Reed, Iggy pop, Beck, et en france Gainsbourg, personnage à qui on le compare souvent (quand c'est pas à Etienne Daho... ahem... )

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Mais Louis c'est un type qui en live te reprendra du Madonna et du Britney tout seul aux claviers, qui a des restes de paillettes glam rock dans l'oeil (ex-membre du groupe Ika) et qu'on se verrait bien croiser à cinq heure du mat' sur une banquette de boite de night à essayer de décrire un dancefloor furibard sur un coin de table.

En attendant, s'il passe près de chez vous n'hésitez pas, si vous êtes frileux, il fait des showcases dans toutes les fn*c ou presque voir les dates sur (le très bien fait) www.louis-music.com

Quand au garçon si vous voulez lui dire un petit quelque chose passez voir son cher www.myspace.com/louiscom dont il vous rabattera les oreilles si vous avez le malheur d'aborder le sujet internet avec lui.

Une adresse e-mail est accessible par le site off, enfin je crois, plus sûre maintenant, mais il m'a toujours répondu, donc sachez que vous serez entendu(e)s et lu(e)s à coup sûr (mais avec, certes, un peu de retard parfois)

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[Alternative à "c'est mon laping !" : "c'est mon stylow !"]

Notation express :

3.5/5 pour la musique, 4/5 pour les textes, 4/5 en live (sachant que je n'ai pu le voir jusqu'à lors qu'en showcase, de même pour les enregistrements que j'ai pu récolter, ils proviennent de piano/voix) et enfin 2.5/5 pour l'image et le reste (la catégorie fourre-tout de notre systeme de notation vous l'aurez compris) car le monsieur est discret (effacé ?), et un peu (beaucoup) à l'ouest, mais d'une gentillesse inhabituelle, et inattendue, pas star du tout, pourquoi une note basse ? Parce que pour l'instant il change de look comme de styliste, on l'habille, on le maquille, on le coiffe, mais je ne vois pas derrière toutes ses apparences une proclamation particulière de son identité (mais ça il le fait assez dans ses textes...). Ce qui nous fait un total de 14, parce qu'il a un potentiel énorme et que je ne voudrai pas qu'il le fourvoie en vulgarisation extrême de son petit monde.

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Commentaires
H
Oui je me commente moi même. Ahem. Vous aurez remarqué que c'est légérement décousu cette note, alors voyez donc l'heure à laquelle elle a été conçue, si je ne la poste que maintenant c'est parce que j'ai rajouté tout le hors texte.<br /> <br /> Walawala. <br /> <br /> Et pis ça fait deux articles de moi à la suite, mais c'est à cause du fait que powpy elle déprime chroniquement depuis qu'elle s'est rendue compte que Carl B. était gay. Et parce que David s'est fait vacciner contre le tétanos.<br /> <br /> Oui, on se fout de votre gueule. Mais avec classe.
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